Clair de Lune....

Caina poussa doucement la lourde porte du château, essayant de la faire grincer le moins possible. Elle se faufila par la mince ouverture qu'elle avait créée silencieusement, avant de la refermer. L'air frais du soir lui sauta au visage, emplissant son nez d'une odeur d'herbe mouillée avec une note parfumée de fleur. La jeune fille poussa un faible soupir, et inspira profondemment, avant de descendre les trois marches qui la séparait du sol en terre battue du sentier. Elle se dirigea dans les parcs, et s'allongea.
Le Jour finissait tout juste de laisser sa place à la Nuit, laissant apparaître une lumière rougeoyante à l'horizon. Les étoiles emplissaient peut à peut le ciel, tandis que la Pleine Lune se frayait un chemin parmis les nuages solitaires, qui passaient de temps à autre, couvrant quelques parties du parc d'un voile noir éphémère, laissant le reste éclairé par l'Astre nocturne. Le tout, donnant un air magique, presque féérique à la scène.
La jeune fille releva lentement son buste, s'asseyant alors en tailleur, au milieu de la petite prairie. La jeune Gryffondor resta un instant immobile, puis, prise d'une soudaine boufée de chaleur, elle retira la veste qu'elle avait enfiler par-dessus la robe fine qu'elle avait eut le courage d'enfiler, et sortit ses pieds engourdis de ses chaussures à talons, qu'elle avait pour habitude de porter, tout en maudissant intérieurement son inventeur. Elle lança un regard furtif autour d'elle, non pas qu'elle se sentait observée, mais pour voir si elle était seule, simple curiosité. Elle vit une ombre bougée vers la Forêt Interdite, mais ne s'y attarda pas, songeant qu'il s'agissait d'un animal furtif. Elle poussa un second soupir bref et imperspectible, et cueillit une fleur sauvage, qui finissait se se refermer pour passer la nuit.

- Et bien, te voila seule, dans la nuit, avec une fleur qui, en l'occurence, n'a qu'une envie : dormir.

Un adorable accent français, à couper au couteau. Mignon, presque sensuel pour nos amis Américains. Un maigre sourire illumina ses lèvres. Ironique. Peut être un peu fou. Elle poursuivit, toujours de cet air parfaitement naturel, n'abandonnant pas la délicieuse prononciation de ses origines.

- En plus, tu parles toute seule. Encore heureux, il n'y a personne... Et toi, vas-tu cesser de m'ignorer ?

Elle fronça légèrement les sourcils, comme pour intimider le joli végétal qu'elle tenait fermement entre ses doigts. La jeune fille essaya délicatement d'ouvrir la fleur, qui était restée close et immobile le temps de son maigre monologue. Dans un bruit imperseptible, le temps d'un simple faux-mouvement, un pétale se détacha doucement, lentement de la fleur, et vint tomber sur l'herbe, devant les yeux horrifiés de la jeune fille.

- Oh non, pardon, excuse-moi, je n'ai pas fait exprès...

La jeune Gryffondor se mordit légèrement sa lèvre inférieure, les yeux fixés sur le reste le la fleur, tombé délicatement à ses pieds. Elle songea un instant au fait de parler seule à une plante, puis se ressaisit. Elle était seule, elle l'avait vérifié. Et quand bien même quelqu'un l'avait entendu, il pouvait penser ce qu'il voulait, oui, Caina parlait à la Fleur, à qui elle avait arraché, certes involontairement, un pétale. Et de toute manière, ce n'était pas interdit...

Encore une nouvelle année qui commençait. La question que l’un de nos Irlandais national se posait était la suivante : quelle horreur se passerait-il cette année? Parce que oui, chaque année il se passait quelque chose d’horrible. Voici donc, pour vous, un petit résumer de ce qui s’est passé dans les dernières années de Chadi Rowland. Pour commencer, il était sorti avec une certaine étudiante de serdaigle, Mylina Amberiss. Ils se sont quittés et celle-ci entretient maintenant une relation avec un autre serdaigle des plus étranges. Le fait est que Viktor McCartney est très possessif. On peut donc en conclure que Chadi n’a plus aucun – ou presque – contente avec son ex petite copine. Par la suite, il a été en couple avec Amy, une fille de la même maison que lui, mais ça n’a pas vraiment fonctionné. Lorsque le père de l’adolescent est revenu tuer sa mère, la rage meurtrière de Chadi était trop importante. Chadi qui autrefois était un garçon toujours enjoué et très sympathique, était devenu sur ses gardes, impulsif et d’une rage impossible à imaginer. Sa colère n’a pas aidé dans le couple et c’est pourquoi, entre autres, que son couple s’est défait.

Non les vacances n’ont pas été de véritables vacances. Il les a passées dans le manoir de son frère, Conan Rowland, à se morfondre et à essayer de planifier sa vengeance ultime. Maintenant les vacances terminées, il espérait que les autres élèves n’empiéteraient pas trop sur ses plates-bandes. Le fait qu’il soit méconnaissable – psychologiquement parlant – ne l’aiderait pas puisque le monde se demanderait forcement ce qui se passait dans sa tête bien que le meurtre de sa mère devait avoir fait une bonne majorité des journaux de l’Europe. Encore faudrait-il que l’on connaisse le nom de sa mère. Il ne faut pas oublier que le jeune homme porte le nom de son père tant adoré.

« Tu vas voir, un jour j’aurai ma vengeance. »

En se regardant dans le miroir de sa chambre, Chadi ne voyait plus le même homme qu’avant. En fait, il ne connaissait plus l’ancien Chadi. Celui-ci était mort ou bien perdu peut-être. En regardant par la fenêtre, Chadi remarqua qu’on était déjà le soir. Il avait justement envie de faire une balade nocturne. Dernièrement, il aimait se balader dans le noir. En attrapant son sac, Chadi y inséra sa pompe pour l’asthme, une bouteille d’eau, une serviette et quelques trucs comme ça au cas où l’envie de se baigner lui viendrait. Chadi amenait sa pompe avec lui car il détestait faire des crises d’asthme. Qui aime ça d’ailleurs? Mais depuis la mort de sa mère, il avait la mauvaise tendance de se faire souffrir de toutes sortes de façon qui existent. C’était lui que son père avait voulu tuer, pas sa mère. Du moins, c’était sa vision à lui.

Rôdant à la bordure de la forêt interdite, il n’avait pas remarqué la présence d’une autre élève pas très loin. Regardant la pleine lune, il prit une grosse bouffée d’air et il hurla. Il hurla toute la frustration qu’il avait en dedans de lui. Après tout, ce soir les loups hurlaient, il pouvait bien se joindre à eux.

« AAAAAAAAAAAAAAAAHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHH »

Une fois qu’il fut à bout de souffle, il arrêta de crier et il prit une grande inspiration. C’est alors qu’il vit un mouvement du coin de l’œil. Il tourna la tête et remarqua une jeune femme. C’était donc ça le petit bruit qu’il avait entendu plus tôt, elle devait parler. Pourtant il n’y avait pas fait attention, se disant que le vent devait amener une brise de bruit qui devait venir de loin. Se sentant soudainement un peu gêné d’avoir crié, il se demanda s’il lui avait fait peur. Non, il n’était pas un loup-garou ça c’était sur. Que devait-il faire? S’approcher et lui parler? Sociabiliser n’était tellement plus dans ses cordes dernièrement … Restant aussi loin – il n’osait pas bouger -, il ne fit que lever le ton pour qu’on l’attende.

« Excusez-moi, je ne voulais pas vous faire peur. Je me croyais seul. »

Heureusement qu’il n’était pas allé au lac. Si elle avait eu l’idée d’aller s’y promener, elle aurait une drôle de surprise. Oui, Chadi aimait prendre des bains de minuit et quand je parle d’un bain de minuit, je parle sans vêtement. Quoiqu’avec la noirceur, elle n’aurait pas vu grand-chose…

« À ce que je vois, vous aimez le clair de lune vous aussi. »

Caina regarda d'un air triste la fleur, qui ne lui répondait toujours pas. Elle poussa encore un fois un soupir, et laissa tomber le cadavre du végétal à ses pieds, tordant la bouche sur le côté, dans une moue coupable. Elle regarda une nouvelle fois autour d'elle, et, ne voyant personne, elle s'allongea dans l'herbe humide et froide, posant sa tête sur ses bras, croisés devant elle. Elle regarda la nature devant elle, facinées par la marche d'une araignée, se déplaçant de brins en brins. Elle n'avait jamais aimé les arachnides, comme la plupart des personnes, elle en avait même un peut peur, il faut bien l'avouer. Mais elle trouvait cela gracieux. Et même splendide, parfois. Je ne parle pas de celles de chambres, au corps infiniment petit par rapport aux pates, non, ni des grosses velue. mais celles de jardins, aux couleurs et aux motifs complexes, qu'on trouve rarement. La jeune vélane adorait regarder ces petites bêtes, se déplacer de manière si agile le long des toiles fines et frangiles, admirer leur mouvements si gracieux, et s'imaginer aussi adroite.

La jeune fille secoua vivement la tête, se surprenant une nouvelle fois à rêver. Elle s'assit de nouveau, remontant ses jambes nues contre son torse, tout en frissonant. Elle aurait dut prendre une veste, au lieux de garder sa fine robe, il ne faisait pas aussi chaud dedant, de jour et dehors de nuit. Elle poussa encore un soupir, le quatrième de la soirée. A croire que tout l'exaspérait ce soir-ci. Soudain, elle sursauta, et regarda autour d'elle, effrayée. Un cri venait de retentir, mélant rage et haine, effrayant. Un frisson lui parcourut l'échine, non à cause du vent légé qui soufflait depuis un mometn déjà, mais à cause de la peur qui lui serrait le ventre, mêlée à l'angoisse et à la surprise qu'elle ressentait, à l'écoute de ce cri. Elle se força à respirer lentement, pour calmer les battements de son coeur, qu'elle entendait très nettement battre dans ses oreilles, et surtout pour rester silencieuse.

Elle se releva doucement, avec une immense précaution, concentrée à rester silencieuse. Elle ôta ses chaussures, et les psoa délicatement sur la pelouse, restant pieds nus. Elle fit un pas, posant délicateument et sans bruit son pied sur l'herbe froide et humide. Une grimace déforma un bref instant son visage. Demain, elle sera surement malade. temps pis. Elle fit un deuxième pas, toujours aussi discrète.

« Excusez-moi, je ne voulais pas vous faire peur. Je me croyais seul. »

La jeune fille s'immobilisa. Apparament, elle était repérée. Elle fixa l'ombre, qu'elle distinguait dans la pénombre. D'après la voix et la corpulance, ce devait être un homme, à peine plus agée qu'elle. Elle ouvrit la bouche, ne sachant que répondre. Evidemment qu'il ne voulait pas l'effrayer, il s'y serait pris d'une autre façon. Il était inutile de s'excuser, mais cela devait être par politesse. Elle bafouilla un "non non, ce n'est rien", presque inoditible, et détourna son regard de l'ombre, qu'elle continuait à fixer. Elle leva les yeux vers le ciel : des nuages soyeux cachaient la Lune, rendant l'atmosphère plsu sombre, plus effrayante. La jeune fille fis un autre pas, toujours pieds nus et silencieuse.

« À ce que je vois, vous aimez le clair de lune vous aussi. »

Elle était désormais assez près pour presque distinguer le visage de son interlocuteur, ou du moins pour voir le mouvement subtile de sa machoire. Elle eut un petit sourire, et répondit, d'une voix douce et calme.

« À vrai dire, j'avais un peut de mal à m'endormir, et en restant assise sur le bord de la fenêtre de la salle commune, j'ai eut une soudaine envie de sortir. La nuit, je préfère observer la Lune du dortoir, c'est beaucoup moins dangeureux, et surtout il n'y a pas ce vent glacial... »

Car oui, il y avait un petit vent glacial, qui soufflait depuis quelque temps, s'engouffrant dans les cheveux et la robe de notre pauvre Gryffondor, qui mourrait presque de froid. Elle baissa la tête, un petit sourire timide illuminant son visage.

« Mais pour répondre véritablement à votre question, oui, j'aime beaucoup le clair de Lune. Je trouve que la lumière générée par cet astre est tout à fait splendide, et donne un côté féérique au paysage... »

Une vraie fille. Pour répondre "oui" à une simple question, elle était presqu'obligée de faire un long roman, et de raconter sa vie. Après toutes ces années à être hautaine à cause de sa noble éducation, ce n'est pas en parlant pour rien dire qu'elle allait se faire des amis... Elle tordit une nouvelle fois la bouche sur le côté, se mordant la lèvre inférieure d'un air gênée, sautillant presque d'un pied à l'autre, essayant d'oublier le froid humide qui lui mordait la plente de ses pieds déchaussés.

« Ce serait plus prudent de rester dans la salle commune d’ailleurs. Surtout une soirée de pleine lune, on ne sait pas sur quelle bête on pourrait tomber! »

« Tu veux rentrer peut-être? Il fait un peu frisquet dehors disons. On pourrait aller dans la salle commune. Enfin si tu veux bien continuer de parler à un fou. »

« Je dirais plutôt que ça fou la frousse une soirée de pleine lune! »

« Quelle impolitesse que j’ai aujourd’hui! Je ne me suis pas présentée. Je m’appelle Chadi au fait. »

« Mon frère s’appelle Conan. Il est à gryffondor lui aussi, je ne sais pas, peut-être que tu le connais. »

L'homme posté devant elle s'avança d'un pas, dévoilant ainsi son visage. La jeune fille l'observa, attentive et silencieuse. Grand et apparemment assez musclé, du moins avec ce qu'elle pouvait voir. Ses cheveux courts et bruns tombaient d'un air nonchalant sur son visage, mettant en relief ses grands yeux bruns. Mignon. Elle sentit son regard bienveillant glisser le long de son corps, et un sourire innocent illumina son visage. Le sang pur des Vélanes, issu de sa mère, bouillonnait dans ses veines, la rendant inévitablement sublime au yeux de tout homme sain d'esprit. Cela ne la gênait pas, elle était en quelque sorte habituée, et puis peu de gens lui avaient adressé la parole, se contentant de l'admirer de loin. Le Gryffondor qui se trouvait en face de lui n'était pas le premier, et peut être pas le dernier à la contempler aussi longuement, et Caina finissait pas ne plus y faire attention.

La jeune fille frissonna de nouveau. Décidément, Mère Nature lui en voulait. Elle regarda la cime des arbres noirs bordant la forêt interdite s'agitait, tandis qu'un vent frais continuait à jouer avec les cheveux de la jeune Vélane, s'engouffrant par la même occasion dans sa robe. Elle posa de nouveau son regard doux sur l'homme posté en face d'elle, et sourit une nouvelle fois, avant de répondre à sa question.

« A vrai dire, je ne suis pas tellement effrayée par les créatures qui rôdent, bien que certaines soient dangereuses, l'école est assez bien protégée, tant qu'on ne s'aventure pas dans la forêt interdite... »

Ses yeux se posèrent de nouveaux sur cet endroit sombre, et pourtant si fascinant. Elle ne cachait dahieur pas qu'un de ses rêves les plus fous était d'y aller, ne serait-ce qu'une seule fois, histoire de la "visiter", de s'imprégner de sa ténébreuse beauté, qui l'inspirait tant. La question du jeune homme la tira cependant de ses rêves, ramenant notre jeune Vélane à la réalité.

« Je serait bien rester admirer les étoiles, mais il faut bien avouer qu'il fait un petit peu froid, et que, naïve comme je suis, je n'ai pas pris de veste. De plus, je ne refuserai pas d'accompagner un charmant jeune homme à ma salle commune, cela m'évitera pour une fois de ne pas parler seule... »

Elle sourit à nouveau, dévoilant légèrement ses dents blanches, parfaitement alignées. Merci Maman et son sang pur... Elle poursuivit.

« A vrai dire, parler avec un fou ne me fait pas peur. De plus, et en toute sincérité, je doute que vous soyez si fou que ça. Après tout, ce n'était qu'un cri, moi aussi j'en pousse parfois... »

Elle fit une petite moue naïve, plongeant son regard dans celui du jeune homme. Elle ne le trouvait pas fou, non, après tout, chacun à le droit d'exprimer sa rage comme bon lui semble. Et crier était un très bon moyen, avec bien sur "se défouler sur un punching-ball". Je parle, évidemment pour des personnes normales. Dans ces moments là, Caina préférait de loin laisser libre court à sa pyromanie. Bien entendu, elle ne brulait pas de forêts entières ou de maisons, mais elle s'asseyait paisiblement dans l'herbe, et brulait tout ce qui se trouvait à sa portée. Mais, nous nous égarons...

« Il faut juste que je récupère mes chaussures, je les ai laissées plus loin, pour ne pas faire de bruits... »

Elle sortit délicatement sa baguette d'on ne sait où, et pivota sur elle-même. Elle scruta d'un œil perçant les environs, cherchant ses chaussures, posées nonchalamment dans l'herbe. Son regard se posa sur un petit tas noir, se détachant de l'herbe. Elle eut un petit sourire mesquin, tandis qu'elle levait doucement sa baguette, avant de murmurer.

« Accio. »

Le petit tas se souleva doucement du sol, comme attiré par la jeune Gryffondor, qui referma ses mains délicates sur la paire d'escarpin. Elle se retourna vers Chadi, qui venait de se présenter, ainsi que son frère.

« Enchantée, moi c'est Caina. Caina de Bellemonte, fille de Vélane. Je ne connais pas ton frère personnellement, mais peut-être l'ai-je déjà croisé dans les couloirs... En tout cas, si tu veux retourner dans la salle commune, je te suis avec plaisir. »

Un sourire naïf et infantile vint illuminé une nouvelle fois son visage. Elle le regarda de ses grands yeux innocents, d'un air Candide. C'était la première fois depuis toute sa scolarité, que quelqu'un lui parlait vraiment, en excluant évidemment les "Où on a cours ?", "T'as fais tes devoirs" et les innombrables "Mademoiselle, vous êtes charmante" auquel elle avait droit chaque nouvelle année. Elle s'assit un instant, attendant la réponse et la réaction du jeune homme, tout en enfilant ses chaussures, histoire d'avoir un peut moins froid...

[HRP : Aussi bien de continuer notre RP ici Razz

Excuse moi si ce n'est pas super, il est tard et je suis morte... XD ]

« Oui justement, s’ils ne sortent pas de la forêt interdit. »

« On ne peut pas tout prévoir! »

« Vous avez raison, tout le monde pousse des cris peut importe l’origine. »

« Oh, mais y’a pas de problèmes. Récupères les, je vais attendre. »

« Je suis tout aussi enchanté! Une vélane! J’aurais dû m’en douter pourtant. »

« Oui allons-y! »

« Enfin un peu de chaleur! »

[HRP : Mais avec plaisir, ça nous évitera de poster un nouveau sujet ]

La jeune fille se releva doucement, prenant garde à ne pas perdre l'équilibre. Il faut dire que malgré sa parfaite apparence, notre jeune vélane avait quelques tendances maladroites... Elle sourit de nouveau à Chadi, et le suivit, en direction du château. Elle faisait des petits bonds gracieux, n'arrivant pas à marcher aussi vite que le jeune homme, qui possédait de plus grandes jambes qu'elle. Arrivée devant la porte, la jeune fille se déchaussa de nouveau, tenant cette fois ci ses chaussures à la main. Elle monta les deux/trois marches du palier, grimaçant légèrement lorsque son pied se posa sur la dalle froide. Elle poussa difficilement la porte en bois, qui s'ouvrit lentement en grinçant, d'un air sinistre. La jeune fille s'engouffra dans le trou obscur formé, à la suite du jeune Gryffondor.

Quel était le mot de passe ? La jeune fille se mordit la lèvre inférieure. Comme d'habitude, les seuls mots qui lui venaient en tête étaient ceux des années passées, et elle ne pouvait se remémorer celui imposé à la rentrée. Elle se tourna vers Chadi, attendant que celui-ci prononce le mot magique, qui déplacera le tableau, d'un air coupable. Le jeune Gryffondor prononça le mot tant attendu par la Grosse Dame du tableau qui s'impatientait, et qui finit par ouvrir aux deux jeune gens, tout en râlant sur l'heure tardive et la mémoire défaillante de la jeune vélane. Caina rentra hâtivement dans sa salle commune, tout en bafouillant de plates excuse à l'attention du tableau, et de son personnage qui s'était déjà rendormit.

La jeune fille poussa un dernier soupir, et posa doucement ses chaussures au pied d'un immense porte manteau, destiné à accueillir les vestes des élèves durant la journée. Une grande cape noire y était suspendue, comme arrivée là par mégarde, pendant mollement sur le bout de bois. La jeune fille se hissa sur la pointe des pieds, décrochant difficilement le bout de tissus, avant de l'enfiler. Un peu trop grand. Mais pour se réchauffer, c'était suffisant. Elle pénétra ensuite dans la salle, qui ressemblait plus à un grand salon qu'autre chose, avec sa table ronde disposée dans un coin, pour ceux qui désirent travailler, mais surtout sa grande cheminée, abritant un feu permanent, entouré de grands fauteuils, tous plus moelleux les uns que les autres. La jeune fille sourit, et alla s'asseoir sur l'un des canapés, à côté de Chadi.

« Tu ne crois pas si bien dire... ! »

La jeune fille sourit, mais elle vit bien que c'était inutile, puisque Chadi la fuyait littéralement du regard. Elle détourna la tête, plongeant son doux regard dans les flammes dansante en face d'elle. Un sourire pyromane étira légèrement le coin de ses lèvres, tandis qu'elle humait longuement l'odeur du bois brulé, sentant la chaleur lui chatouiller le visage. Elle ferma les yeux, emplissant ses poumons de cendres, avant de les rouvrir, pour se tourner vers Chadi. Elle pris une inspiration, et ouvrit la bouche, mais elle ne savait que dire. Elle réfléchit un bref instant, et sortit la première phrase qui lui passait par la tête.

« Et sinon.. Tu es à Poudlard depuis longtemps ? »

C'est en entendant les mots sortir de sa bouche, que la jeune fille se rendit compte de sa bêtise, et des âneries qu'elle venait de dire. Elle essaya tant bien que mal de se rattraper.

« Enfin je veux dire.. Parce que je ne t'ai jamais croisé dans les couloirs ou dans la salle commune... »

De pire en pire. La jeune fille rougis légèrement.

« Tu avais un frère tu disais ? »

Changement de sujet. Une de ses méthodes favorites, si je puis dire. Elle consiste tout simplement à détourner la conversation lorsqu'elle (Caina) se sentait gênée, ou ne voulait pas répondre. En général, cela servait à enlever le teint rougeâtre sur ses pommettes. Mais pas cette fois ci. Elle fit un sourire gênée au jeune homme.